Game of thrones : Winter is coming

Westeros. Contrée fort lointaine où un trouble ancien a déréglé les saisons. Des étés de plusieurs années. Des hivers qui peuvent durer toute une vie. Et un Royaume : les Sept Couronnes. Alors que l’automne approche à grands pas, une étrange menace se fait écho au Mur, la frontière septentrionale des terres civilisées : des Marcheurs Blancs, mort-vivants, prétendument disparus depuis 8000 ans, réapparaissent, animés par un fort esprit de destruction.

« Winter is coming » Ned Stark

C’est dans cet étrange contexte que débute la lutte pour le trône de fer, Graal suprême et symbole de la souveraineté absolue sur la société féodale qui apparaît sous nos yeux. Jon Arryn, Main du Roi, vient de rendre l’âme. Le Roi Robert Baratheon, sur le trône depuis 17 ans, suite à sa révolte contre l’ancien monarque, Aerys « Le Fou » Targaryen, décide d’en appeler à son plus vieil ami pour assumer la charge de Premier Ministre : Ned Stark, gouverneur du Nord. Néanmoins, la Reine Cersei et sa famille, les Lannister, voient d’un très mauvais œil l’arrivée de cet homme à la grande droiture morale dans leurs jeux de pouvoir, et l’intérêt qu’il porte à leurs mœurs douteuses.

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Plus à l’Est enfin, sur le continent d’Essos, la fille du roi déchu et assassiné, Daenerys Targaryen, est l’objet d’une tractation entre son frère ainé, Viserys, héritier théorique des Sept Couronnes, et Khal Drogo, puissant chef de guerre dothraki, peuple de féroces cavaliers, dans l’optique d’un mariage arrangé et d’une reconquête future de Westeros. Baratheon, Stark, Lannister, Targaryen, Arryn et d’autres grandes familles du Royaume vont donc s’engager dans une lutte de pouvoir sans merci, émaillée d’alliances, de trahisons et de meurtres. Game of thrones en anglais.

« When you play the game of thrones, you win or you die.

There is no middle ground » Cersei Lannister

Les séries de fantasy ne sont pas légion, pour une raison assez évidente: il faut du budget pour créer faux décors, créatures légendaires et autres scènes de batailles grand format. Les producteurs ont vu grand : 4.5 M de dollars par épisode. Multiplié par 10. Soit l’un des plus gros budgets de l’histoire des TV shows. Et quand on sait que le pilote était tellement mauvais qu’HBO ne voulait pas se lancer dans le projet, on est en droit de s’interroger sur le pourquoi d’un investissement si massif dans une série de genre !

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La réponse tient en un mot : livre. Le matériau de départ. Le premier tome, paru en 1996, d’une très longue saga éponyme que son auteur américain, George R.R. Martin, veut se voir dessiner sur 7 grands actes. Ancien scénariste de séries et écrivain de nouvelles SF, le romancier a acquis en une quinzaine d’années un statut vraiment à part dans les œuvres de fantasy. Plus adulte que l’univers de Tolkien, Georgie privilégie des intrigues alambiquées, un usage décomplexé de la violence et du sexe, et un recours à la magie assez rare.

« A Lannister always pays his debts. » Tyrion Lannister

Assez fidèle au récit papier, la série reprend avec brio toutes les ficelles scénaristiques tout en gommant les détails inutiles. Le rythme est lent. Pas de scènes de batailles à foison. La trame est plutôt une succession de dialogues bien sentis, émaillés de quelques escarmouches ou faits d’arme d’une rare violence (je prendrai bien un bol d’or fondu pour bien commencer la journée).

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Et puis les personnages. Tous extrêmement ambigus. Motivés par leurs intérêts personnels mais aussi d’autres considérations plus secrètes : amour, argent, gloire, honneur, famille… Si certains protagonistes sont attachants par les nobles idéaux qui les guident (Stark connection, si si!), c’est rapidement un sentiment de fascination pour des personnages plus « gris » qui naît : la famille Lannister, Daenerys, Baelish, Varys, Sandor Clegane…

« I am Khaleesi. I do command you. » Daenerys Targaryen

Le casting n’est pas étranger non plus à ce sentiment. Une grande majorité d’acteurs britanniques – meilleur école ever! – et quelques visages connus : Sean Bean (Boromir du Gondor), Lena Headey (Gorgo de Sparte), … Mais pas non plus de vraie tête d’affiche. Et quand on voit les performances époustouflantes de Peter Dinklage (Tyrion « Dwarf’s power » Lannister), Aidan Gillen (Petyr « P’tit quinquin » Baelish) ou Emilia Clarke (Daenerys « Blanche-fesse » Targaryen), on se dit qu’il y a des grosses grosses promesses et qu’on va découvrir des stars en devenir.

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En bref, grosse réalisation, scénario monstrueux, acteurs géniaux. Le tout saupoudré d’un thème et d’une BO fascinants. Pour un final en apothéose, annonciateur de très grandes choses pour la saison 2. Une série qui devrait trouver son public et qui a le potentiel pour devenir culte. Attention : addiction assurée ! Le jeu ne fait que commencer !

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